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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 19:06

 

Le Syndicat des travailleurs de la géologie, des mines et des hydrocarbures/section de la Société des mines de Taparko (SYNTRAGMIH SOMITA), a rencontré la presse le jeudi 16 août 2012 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Objectif : informer l’opinion publique de la situation qui prévaut à SOMITA, où 27 travailleurs ont été licenciés et 3 autres mis à pied. Les animateurs de la conférence ont qualifié ces licenciements «d’abusifs».

C’est en présence des travailleurs licenciés que les responsables syndicaux de SOMITA ont rencontré les hommes de médias. Dans sa déclaration liminaire le délégué syndical de ladite mine, Honoré Sawadogo, a fait un bref rappel des faits qui ont conduit au licenciement d’une vingtaine de travailleurs et la mise à pied de 3 autres personnes : «Les travailleurs réunis en assemblée générale, ont dénoncé le fait que l’organisation du travail était trop contraignante pour eux alors que leurs efforts ne sont pas appréciés par la direction. I

ls ont donc signifié aux délégués du personnel leur décision d’observer une pause de 30 minutes dans le travail posté en continu…». A la suite de cette décision des travailleurs, la direction de la société a répondu par une note de service numéro 15/DRH/08/09 du jeudi 9 août 2012 invitant les travailleurs à surseoir à leur décision. Mais les travailleurs ont maintenu leur décision et ont observé leur pause durant le week-end. Pour Honoré Sawadogo, les agents ont été surpris de constater que dès le lundi 13 août, la direction ait entamé une série de licenciements sous la surveillance des forces républicaines qui escortaient les victimes jusqu’au village de Taparko.

Comme motif des licenciements et selon la note de service de la Direction des ressources humaines brandie par les syndicalistes, «les travailleurs ont décidé de prendre unilatéralement des mesures visant à réduire volontairement la production en l’occurrence la prise de pause en cours de poste, le refus d’effectuer des heures supplémentaires, le refus de coopérer avec les navigateurs dans le cadre du business system…».

Selon Lassané Simporé, secrétaire général du SYNTRAGMIH, ces licenciements sont des règlements de compte car les travailleurs en ignorent les vraies raisons. Cela d’autant plus que des actions de médiation étaient entreprises par le directeur régional du Travail et le gouverneur de la région du Centre-Nord, a souligné Ydrissou Diasso, militant du SYNTRAGMIH/SOMITA. Les travailleurs attendent de voir l’issue des démarches de madame le gouverneur et du directeur régional du travail. «Nous gardons foi en la force de la loi et restons convaincus que nous rentrerons dans nos bons droits», a laissé entendre le militant SYNTRAGMIH, Jean-Baptiste Nombré.

Cependant, si la médiation échouait, les travailleurs se donnent les moyens de réagir car «on ne peut pas chasser des travailleurs comme des malpropres», a dit le secrétaire général du SYNTRAGMIH. Après les démarches administratives, les agents licenciés intenteront un procès contre la société des mines de Taparko pour licenciements abusifs.

 

Kalfa Ouattara

 

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