Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 15:50

cfa.jpg

Et voilà que l’on reparle encore de la dévaluation du franc CFA! Comme c’est souvent le cas ces derniers temps, ce sont les difficultés financières et économiques que rencontrent de nombreux pays de l’Union européenne (UE) qui relancent les rumeurs et enflamment le cyberespace africain à propos d’une dévaluation qui serait d’ores et déjà programmée pour le 1er janvier 2012. La question posée est desaluation

oir si la parité fixe qui lie l’euro à la monnaie africaine (1 pour 655,957) se justifie dans une conjoncture économique marquée par un net ralentissement de l’activité en Europe et par de sérieux doutes sur l’avenir de la monnaie unique de ce continent.

La problématique est connue. Les partisans d’une dévaluation estiment qu’elle permettrait d’augmenter les exportations africaines à destination de l’Europe mais aussi de la zone dollar (en dévaluant le franc CFA, on lui permet d’être moins pénalisé par la vigueur, certes relative, de l’euro par rapport au billet vert étasunien). A l’inverse, ses adversaires estiment qu’une telle opération ne se justifie pas. Pour eux, la situation économique et financière des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et des huit pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) - ces deux zones monétaires utilisant le franc CFA – n’ayant rien à voir avec celle de 1994, date de la dernière dévaluation de cette monnaie.

Propos contradictoires

C’est l’avis de l’économiste Abdourahmane Sarr, président du Centre d'Etudes pour le Financement du Développement Local (Cefdel) à Dakar.

«Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de dévaluer le franc CFA à ce stade surtout avec des réserves de change équivalentes à sept mois d'importations de biens et services pour l'UEMOA et presque 40 pour cent de la masse monétaire au sens large», explique-t-il à SlateAfrique. Pour autant, cet ancien représentant du Fonds monétaire international (FMI) au Togo et au Bénin précise tout de même que «cela ne veut pas dire que le franc CFA est à son niveau d’équilibre et qu’il n'est pas surévalué».

Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) doute lui aussi de la pertinence d’une dévaluation. D’ailleurs, pour lui, il «n’y a pas lieu de penser qu’une dévaluation du franc CFA va avoir lieu». Tenus le 24 novembre à l’issue de la session extraordinaire du comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC à son siège de Yaoundé au Cameroun, ces propos n’ont pas pour autant fait disparaître les rumeurs. Et ces dernières ont même été renforcées par Mabri Albert Toikeusse, ministre d’Etat ivoirien du Plan et du Développement, qui a affirmé, le 24 novembre dernier que «la dévaluation n’est pas une catastrophe» et qu’elle pourrait même «générer des milliards (de francs CFA) si elle est anticipée» tout en donnant «plus de valeur aux produits d’exportation entre les pays membres» de la zone CFA.

Modification du statut du franc CFA

De façon générale, Abdourahmane Sarr, est partisan d’une modification du statut actuel du franc CFA.

«Je pense qu'il est temps de penser à faire évoluer le régime de change vers quelque chose de plus flexible ce qui pourrait se traduire en une perte de valeur par rapport à l’euro et ou le dollar» explique-t-il en précisant qu'il serait «possible d'obtenir les effets d'une dévaluation sans dévaluer le franc CFA lui-même». Une approche qui passerait par l’introduction de monnaies complémentaires au franc CFA et que, d’ailleurs, l’économiste préconise aussi dans le cas de la Grèce.

«Le Cefdel veut faire la promotion de monnaies complémentaires régionales au Sénégal et en Afrique de l'Ouest comme solutions à la problématique du financement du développement local et permettre aux communautés de base africaines de renaître», explique-t-il. Pour résumer, cette approche propose l’existence de monnaies complémentaires qui pourraient être utilisées, via une institution financière, par les populations «qui ne sont pas suffisamment bancarisées» et qui n’ont donc pas accès au crédit. Ce mécanisme «équivaudrait à une bancarisation sous une forme physique et pourrait stimuler les économies locales» tout en évitant de dévaluer la monnaie nationale.   

La fin d’un lien colonial entre l’Afrique et la France?

En attendant que les propositions d’Abdourahmane Sarr se généralisent, il est difficile de savoir si la dévaluation tant redoutée aura lieu ou non. Mais, comme c’est toujours le cas avec cette question qui revêt un caractère hautement émotionnel en Afrique, le débat sur le niveau de la parité fixe entre l’euro et la devise africaine a plutôt tendance à faire oublier l’essentiel.

En effet, ce n’est pas un hasard si les rumeurs à propos d’une modification de cette parité se propagent au moment où l’on doute de plus en plus de la cohésion de la zone euro. A ce sujet, il faut savoir que le franc CFA bénéficie de la garantie de convertibilité du Trésor français. La question est donc simple : quel est l’avenir de cette garantie à l’heure où Paris et Berlin envisagent de nouvelles solutions institutionnelles pour faire face à la défiance des marchés vis-à-vis des besoins financiers (et donc d’endettement) de la presque totalité des pays européens? Quel que soit le mécanisme trouvé, la France réussira-t-elle (le voudra-t-elle) à maintenir cette garantie? L’Allemagne l’acceptera-t-elle? Si, d’aventure, ces deux pays européens arrivent à s’entendre sur une union budgétaire d’ici la fin janvier 2012, qui peut jurer que cela n’affectera pas le statut du CFA ou, du moins, sa valeur par rapport à l’euro?

Perpétuation d’un lien colonial

Du coup, la balle est dans le camp des dirigeants africains. Au lieu de les angoisser, cette incertitude pourrait s’avérer salvatrice. En effet, les pays d’Afrique centrale et de l’ouest pourraient enfin décider d’en finir avec cette garantie de convertibilité du Trésor français qui n’est rien d’autre que la perpétuation d’un lien colonial qui ne dit pas son nom. C’est bien de cela qu’ont conscience tous les Africains qui débattent actuellement de la valeur du franc CFA. Ainsi, la parité avec l’euro n’est rien d’autre que l’arbre qui cache le sujet crucial de l’indépendance monétaire d’une grande partie de l’Afrique subsaharienne.

Akram Belkaïd

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 21:09

Créeen 1998 abidjan.net  est le premier abidjan.jpg a Abidjan,Il est listé dans Côte d'Ivoire/Actualité et médias. Il contient environ 33,400 pages. Le temps de chargement du site est 3119 millisecondes, moins que 15% des autres sites enregistrés. heberger Theplanet.com Internet Services Inc. Texas Houston, United States, et utilise le serveur web Microsoft-IIS/6. PleskWin est son language de programmation. Il possède 403 liens externes.

Un ping vers le serveur est enregistré à 6.04 ms. 29.7181, -95.4241 sont les coordonnées latitude & longitude. Il est le plus populaire à Abidjan, Montreal, Washington, Paris, Ouagadougou. Un chiffre estimé de 105 534 visiteurs quotidienne, chacun visionnant 6,49 pages par session.Vous trouvez des pages sur "Business", "Fraternite Matin", "Cuisine", "Le Nouveau Réveil", et "Net Forums."

Considéré comme meilleur site de côte d'ivoire avec plus 17545110 page vues et des visiteurs mensuels de 4261950 la valeur du site est estimé sélon urlpouls a 1.58 Million € Liens externes 403 Nombre de pages 33400

922Classement en France

 4 Classement Côte d'ivoire

7 Classement Burkina Faso

8 Classement Mali

 

 

Partager cet article
Repost0
1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 11:44

 

Kone-Tiemoko.jpgC’est aujourd’hui, 1er août, que le nouveau gouverneur de la Bceao prend officiellement possession de ses bureaux de l’Avenue Abdoulaye Fadiga de Dakar-Plateau. Nommé à la tête de l’institution bancaire sous-régionale le 30 mai à la Conférence des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) tenue à Lomé au Togo, Koné Tiémoko remplace Philippe Henri Dakoury- Tabley démissionnaire en janvier dernier. Economiste de fonction, le nouveau gouverneur de la Bceao connaît bien cette maison puisqu’il en est un pur produit. Après ses études supérieures et une formation au Centre d’application technique et professionnelle de la Bceao, il intègre la Banque dans les années 80. Successivement adjoint au directeur national de la Bceao /Côte d`Ivoire, directeur central de l`émission et des opérations financières au siège de la Bceao au Sénégal, directeur national de la Bceao/Côte d`Ivoire, gouverneur suppléant au Fonds monétaire international de 1991 à 1998, conseiller du gouverneur Charles Konan Banny en 2006, directeur du département de l`administration générale et de la formation, contrôleur général, chargé de la supervision des directions opérationnelles de l`inspection, de l`audit interne, du contrôle de gestion et de la prévention des risques, Koné Tiémoko retourne en Côte d’Ivoire où de 2007 à 2010, il est le directeur de cabinet du Premier ministre Guillaume Soro, puis ministre de la Construction, de l`Urbanisme et de l`Habitat. Technocrate chevronné, discret et rigoureux, le cinquième gouverneur africain de la Bceao a collaboré avec tous ses devanciers notamment Abdoulaye Fadiga, Alassane Ouattara, Charles Konan Banny à l’exception de Philippe Henri Dakoury-Tabley. Agé de 69 ans, marié et père de cinq enfants, Koné Tiémoko Meyliet était jusqu’à sa nomination, le conseiller spécial du président Ouattara, chargé des affaires économiques et monétaires.


Traoré Yacouba Diarra à Dakar

 

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 12:16

Le ministre de l'énergie de Namibie, Isak Katali, a annoncé le mercredi 6 juillet que les réserves pétrolières situées au large des côtes namibiennes étaient estimées à 11 milliards de barils.

L'exploitation de ces réserves devrait débuter en 2015. Cette énorme quantité de pétrole au large des côtes de Namibie pourrait propulser le pays dans le peloton de tête des pays producteurs de pétrole en Afrique. A titre de comparaison, l'Algérie et l'Angola disposent de réserve se situant respectivement à 12,2 et 13,5 milliards de barils selon BP.

La Libye et le Nigeria, les deux plus gros producteurs africains, ont des réserves estimées à 44,3 et 37,2 milliards. Sur onze gisements potentiels déjà identifiés au large de la Namibie, le plus important est le "Nimrod" qui pourrait à lui seul contenir plus de 4 milliards de barils. C'est Enigma Oil & Gas, filiale de la compagnie britannique "Chariot Oil and gas", qui a identifié ces onze gisements. En matière de ressources naturelles, la Namibie était surtout connue pour ses importants gisements d'uranium dont elle est l'un des dix premiers producteurs mondiaux.petrole-libye.jpg

Partager cet article
Repost0
30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 11:11

amais un africain n'avait intégré le Top 100 des plus riches du monde. Il l'a fait. Qui est-il ?

Chaque année, le magazine américain Forbes sort une liste détaillant les hommes et femmes les plus riches du monde. Cette année, le classement n’a toujours pas changé en haut du peloton avec le même trio, en tête, le mexicain Carlos SLIM suivi par l’ancien numéro un Bill GATES et enfin en troisième position l’américain Warren BUFFET. Cette année, on constate dans le classement, le nom de personnalités africaines. Combien d’africains ? Et bien ils sont au nombre de 14. 14 entrepreneurs africains qui en moins de dix ans, sont devenus des milliardaires en dollars. Mais trois d’entre eux sortent un peu plus du lot. Qui sont-les trois premiers ? De quels pays viennent-ils ?

N°3 : Nassef SAWIRIS
3ème entrepreneur africain le plus riche, égyptien âgé de 50 ans est pourtant le 182ème Homme le plus riche du monde. Son groupe « OCI Group » (Orascom Construction Industrie) lui a permis de posséder une fortune d’environ 5,5 milliards de dollars c'est-à-dire à peu près 3,89 milliards d’euros. Diplômé de l’université de Chicago aux USA en économie, son groupe est spécialisé dans la fabrication de ciment et les constructions immobilières. Aujourd’hui, après avoir cédé son activité au français Lafarge à plus de 8,5 milliards de dollars, il n’est plus l’actionnaire majoritaire d’OCI Group mais est devenu le troisième entrepreneur africain le plus riche du globe.

N°2 : Nicky OPPENHEIMER
De nationalité sud-africaine, Nicky est classé 136ème Homme plus riche du monde et deuxième plus riche africain. Cette place, il l’a doit à ses mines de diamants. Après avoir rejoint la société d’exploitation de diamant de son père implantée dans la ville de Londres, il intègre en 1975 « De Beers », une entreprise située à Johannesburg et également spécialisée dans l’exploitation de diamant. Trois ans plus tard il prend la tête de la société et décide de s’ouvrir au monde. Il ouvre donc plusieurs bijouterie lui permettant ainsi, à 65 ans, d’être le deuxième homme plus riche d’Afrique avec une fortune évaluée à environ 7 milliards de dollars (environ 4,95 milliards d’euro).


N°1 : Aliko DANGOTE
Il a le privilège d’être à la tête de ce classement des plus riches entrepreuneurs africains mais aussi et surtout d'être le premier africain dans le Top 100 des plus riches du monde grâce à cette 51e place qu'il occupe. Il est d’origine nigériane et se nomme Aliko DANGOTE. Agé de 53 ans, il est le 1er africain à être classé parmi les 100 plus riches du monde. Normal, avec une fortune de près de 13,7 milliards de dollars c'est-à-dire un peu plus de 9 milliards d’euro ! De 2010 à 2011, le plus riche africain a augmenté sa fortune de près de 500%. Grâce à quoi ? Tout comme Nassef SAWIRIS (3ème du classement ndlr), son entreprise est également spécialisée dans la fabrication et l’exportation du ciment. Cette compagnie se nomme « Dangote Cement » et est notamment installée dans des pays d’Afrique centrale et occidentale, notamment au Congo et en Côte d’Ivoire. C’est elle qui lui a permis de se hisser à la tête du classement. Avec des investissements supplémentaires dans le sucre, l’immobilier, le textile, la farine, le pétrole, le gaz et bien d’autres, il est confortablement assis sur son trône pour bien longtemps, à moins qu’un autre africain surprenne !!!

Partager cet article
Repost0
18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 13:07

Le président sortant de la Cote d'Ivoire, qui refuse de céder le pouvoir au nouveau président élu, va «prendre le contrôle» des filiales ivoiriennes de BNP Paribas et Société Générale, qui ont fermé leurs bureaux du fait des violences.

Les banques françaises font les frais de l'accentuation de la crise en Côte d'Ivoire. Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, qui tente de se maintenir à la tête de l'Etat envers et contre la dernière élection présidentielle, a en effet annoncé hier soir à la télévision publique RTI «avoir pris des décrets afin que l'Etat de Côte d'Ivoire prenne le contrôle par une prise de participation totale et complète dans le capital de certaines de ces banques. Il s'agit entre autres de la SGBCI et de la Bicici», qui sont les filiales ivoiriennes des banques françaises BNP Paribas et Société Générale.

Sa décision vise à «préserver les emplois et assurer l'accès des Ivoiriens et des opérateurs économiques à leurs avoirs» dans «les plus brefs délais».

 

Asphyxie financière

Suite à la crise post-électorale, née du bras de fer entre le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par une grande partie de la communauté internationale, la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a rompu ses liens avec Abidjan en janvier pour tenter d'asphyxier le régime Gbagbo. Cet isolement financier a ainsi fermé le robinet à francs CFA au président sortant. Loin de baisser les bras, Laurent Gbagbo a tenté de monter un système bancaire viable à l'échelle ivoirienne, au prix d'une «pression énorme» sur les filiales des grandes banques étrangères pour qu'elles restent en activité.

Mais face au manque de liquidités, aux difficultés techniques et aux risques juridiques, ainsi qu'à la menace de sanctions brandie par la BCEAO contre les banques travaillant avec le gouvernement Gbagbo, et surtout face aux violences qui menacent la sécurité de leurs employés, BNP Paribas d'abord puis Société générale, hier, ont donné le signal du retrait. «Les autres banques vont fermer», prédit un haut responsable du secteur.

 

Effet «cataclysmique» du gel du système financier

Déjà cinq grandes banques étrangères ont décidé de suspendre leurs activités. L'interruption de leur activité bloque le système bancaire ivoirien et plonge un peu plus le pays dans le chaos. L'économie avait en effet déjà été très fortement ralentie par les sanctions de l'Union européenne imposant notamment un embargo sur les deux ports, poumon du pays. L'effet du blocage bancaire pourrait être «cataclysmique», selon certains.

Déjà, les Abidjanais se sont rendus au guichet de leurs banques pour retirer de leur argent.«On craint l'effet de contagion, donc on vient retirer un peu sur notre épargne», explique une chef d'entreprise. «Je préfère avoir mes sous sur moi, on ne sait pas ce qui va se passer», lâchait un militaire. La crise politique semble déjà avoir donné lieu à une crise bancaire qui se dirige tout droit vers une crise économique.

Partager cet article
Repost0
7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 10:45

Ce constat est devenu un secret de polichinelle : la Côte d’Ivoire occupe une place très importante dans l’économie de la sous région ouest africaine et plus précisément de l’espace UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine). Monsieur Soumaïla Cissé, président de la Commission de l’UEMOA témoignait l’année dernière dans la presse en affirmant que : « La Côte d’Ivoire demeure la plus grande économie de l’union »… La démarche scientifique voudrait bien que de telles affirmations soient étayées de chiffres vérifiables, afin de rassurer toute l’opinion des performances économiques réelles de la Côte d’Ivoire dans l’espace UEMOA. On parle très souvent de 40%, d’autres même vont jusqu’à avancer une estimation de 45 voir 50% de l’économie de l’UEMOA qui seraient sous l’impulsion de l’Etat ivoirien. Face à ce foisonnement de données statistiques de sources pas toujours crédibles, il nous a paru nécessaire d’apporter un éclaircis, afin de mettre à la disposition de toute la population, les données statistiques réelles, produites par les institutions financières. En attendant la disponibilité des différents rapports économiques de l’année 2010 qui vient de s’achever, nous vous proposons les chiffres enregistrés au cours des récentes années dans le domaine financier et commercial.

I. Banques et Finances

Au niveau des activités bancaires, le rapport 2009 de la BCEAO nous indique clairement que les avoirs extérieurs nets de la Côte d’Ivoire étaient en 2007 de 1 036.6 milliards de FCFA sur les 4 665.8 milliards de FCFA pour tout l’espace UEMOA, soit 22.21%. En 2009, on enregistra plutôt 1 149.2 milliards de FCFA sur les 5 297.2 Milliards de FCFA de l’Union, ce qui reflète pour la Côte d’Ivoire une part de 21.69%.

1. Encours de crédits intérieurs

Ce même rapport mentionne qu’en 2009, l’encours des crédits intérieurs dans l’Union s’établissait à 7 251.8 milliards de FCFA. La Côte d’Ivoire y occupait 34.9%, le Burkina 9%, le Bénin 8.4%, la Guinée Bissau 0.3%, le Mali 6.3%, le Niger 4.3%, le Sénégal 22.4%, le Togo 5.7%, et 8.8% pour les éventuels ajustements.

En cours de crédits intérieurs

TOTAL: Côte d`Ivoire, Burkina, Bénin, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal,Togo
Ajustements : 7 251,8 Mds fcfa 34,90% 9% 8,40% 0,30% 6,30% 4,30% 22,40% 5,70% 8,80%

2. Masse monétaire

En ce qui concerne la masse monétaire, elle a été évaluée à 10 653.3 milliards de FCFA en 2009 par la BCEAO. La Côte d’Ivoire y pesait 33.2%, le Burkina 10.5%, le Bénin 11.2%, le Togo 5.8%, le Sénégal 21.1%, le Niger 4.5%, le Mali 11.1%, la Guinée Bissau 0.9% et 1.8% pour les autres ajustements. Parlant de la base monétaire, la BCEAO révèle qu’elle valait 4 689.5 milliards de FCFA en 2009 et que la Côte d’Ivoire y avait une part de 34.6%.

Masse monétaire

TOTAL Côte d`Ivoire Burkina Bénin Guinée Bissau Mali Niger Sénégal Togo

Ajustements
10 653,3 Mds fcfa 33,20% 10,50% 11,20% 0,90% 11,10% 4,50% 21,10% 5,80% 1,80%

3. Epargne intérieure…
bceao.jpg

Partager cet article
Repost0
1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 12:50

Le taux de croissance de la Gold Coast va bondir de 20% en 2011 grâce à l’or noir. Attention seulement au « syndrome hollandais », qui verrait un pays qui tourne aujourd’hui avec plusieurs moteurs (cacao, mines, services) se recentrer uniquement sur le secteur pétrolier. Analyse.


Dans quelques semaines, le Ghana va être pris dans la fièvre de l’or noir. Les premiers barils du Jubilee Field vont être exportés par le consortium Tullow-Kosmos-Anadarko-GNPC, probablement vers les Etats-Unis ou la Chine, sur des pétroliers stationnés en haute mer. Avec une production à terme de 250 000 barils par jour, le Ghana, connu auparavant pour être le deuxième producteur mondial d’or et de cacao, va alors entrer dans le club fermé des principaux producteurs de pétrole africains, à côté de pays tels le Nigeria (2 millions de barils/jour), l’Angola (1,7 million de barils/jour), la Guinée équatoriale (300 000 barils/jour), le Congo (275 000 barils/jour), le Gabon (225 000 barils/jour) ou la Côte d’Ivoire (57 000 barils/jour). Le taux de croissance du pays va alors bondir d’un niveau moyen de 4,5% sur les dix dernières années, à 20% en 2011, selon les prévisions du FMI d’avril 2010.

 

Même si une quantité substantielle d’emplois sera créée dans les secteurs périphériques tels la construction et l’artisanat, l’impact du pétrole sur l’emploi en général sera limité à cause de l’inadéquation entre l’offre et la demande et du manque de préparation et de formation de la main-d’œuvre.

Perspectives attrayantes

Grâce aux réformes fiscales et monétaires mises en place depuis 2008, les principaux indicateurs économiques du pays sont d’ores et déjà au beau fixe. L’inflation a significativement baissé depuis 2009 pour atteindre 10%, et le déficit public, naguère abyssal, se rapproche de 8,5% du PIB. La production du pétrole de Deepwater Tano et de West Cape Three Point, les principaux puits du Jubilee Field, va accentuer cette bonne trajectoire économique. Avec une production de départ de 120 000 barils par jour, le pays devrait générer sur la prochaine décennie des revenus additionnels de 1,2 milliard $ par an si le prix du pétrole reste autour d’une moyenne de 65 $/baril. Par rapport au PIB actuel, les revenus du pétrole vont représenter environ 7% de la richesse nationale. Dans le budget 2011, le gouvernement ghanéen estime pouvoir générer des revenus pétroliers de 584 millions GHS (408 millions $). Les chiffres actualisés seront probablement supérieurs. Face à cet état des lieux flatteur, il y a des risques à ne pas sous-estimer, des raisons d’espérer et des insuffisances à combler.

 

Risques et espoirs

Les risques sont connus. D’aucuns redoutent « le syndrome hollandais », qui verrait une économie qui tourne aujourd’hui avec plusieurs moteurs (cacao, mines, services) se recentrer uniquement sur le secteur pétrolier. Ce risque ne peut être écarté si on analyse les expériences du Nigeria, du Ghana ou du Gabon, qui sont aujourd’hui des économies qui tirent plus de 70% de leurs revenus du secteur pétrolier. Le risque d’une mauvaise utilisation de cette ressource ne peut pas non plus être exclu, si on considère les problèmes de mauvaise gestion qui ont anémié les secteurs de l’or et du cacao au Ghana à la fin des années 80. Nonobstant ces risques, il est aujourd’hui possible d’identifier plusieurs tendances positives dans un exercice de prévision sur l’impact du pétrole au Ghana.

 

Transparence

Premièrement, la gestion du secteur pétrolier sera probablement plus transparente que dans certains pays voisins. Le fait que le pays ait découvert le pétrole en 2007, dans un contexte où les institutions démocratiques fonctionnaient, a permis de mettre en place un cadre législatif qui mise sur la transparence. Les récents débats parlementaires sur l’utilisation des revenus pétroliers, l’insistance du gouvernement pour inclure les autorités locales des régions concernées dans les discussions et la forte demande de la société civile pour un accès illimité aux informations sur le secteur pétrolier confortent dans cette analyse et permettent d’espérer un haut niveau de transparence. De plus, le pays a pris le temps de considérer tous les mécanismes de gestion des revenus mis en place par des pays tels que la Norvège (fonds d’investissement pour les générations futures) et suggérés par les investisseurs internationaux (Initiative sur la transparence des industries extractives).

 

Investissement dans les infrastructures

Deuxièmement, les revenus pétroliers vont permettre d’améliorer considérablement les infrastructures d’un pays qui en a besoin. Les initiatives telles que le Fonds pour le développement accéléré de la Région des Savanes/Nord du Pays illustrent la volonté d’investir les revenus du pétrole dans les infrastructures. L’objectif de ce fonds est de combler le déficit en routes des trois régions septentrionales du pays. Il est aussi prévu d’utiliser une partie des revenus du pétrole pour financer le projet de construction de logements accordé à la société coréenne STX Korea pour 10 milliards $. Enfin, plusieurs projets sont en cours d’exécution pour améliorer les infrastructures (routes et chemins de fer) des régions avoisinantes aux champs pétroliers. Le développement des infrastructures sera probablement l’impact le plus concret de l’arrivée du pétrole dans le pays.

 

Stabilité monétaire

Troisièmement, les flux liés au pétrole vont stabiliser sur plusieurs années une monnaie, le Ghana cedi, qui est connue pour une volatilité excessive. Les revenus pétroliers vont venir gonfler les réserves en devises étrangères au-delà du niveau requis de couverture (trois mois d’importations). L’afflux croissant des investissements directs, couplé à la création prévue d’un fonds de stabilisation pour faire face aux chocs économiques exogènes, devrait permettre une relative stabilité de la monnaie. En plus de cette stabilité, les pressions inflationnistes devraient diminuer, si on exclut les risques de pénurie alimentaire ou de hausse vertigineuse du prix du pétrole. Ainsi, les taux d’intérêt resteraient orientés à la baisse, créant un environnement économique stimulant pour l’investissement privé ou la consommation.

 

Le Ghana, connu auparavant pour être le deuxième producteur mondial d’or et de cacao, va entrer dans le club fermé des principaux producteurs de pétrole africains.

Le Ghana, connu auparavant pour être le deuxième producteur mondial d’or et de cacao, va entrer dans le club fermé des principaux producteurs de pétrole africains.

Retombées limitées par des insuffisances

S’il est permis d’être optimiste, il est aussi nécessaire de garder une prudence mesurée tant le pays recèle encore d’insuffisances structurelles notoires. De toute évidence, les attentes de la rue quant à une baisse significative du prix du pétrole à la pompe, parce que produit localement, seront déçues. Le pays ne dispose ni des infrastructures de raffinement nécessaires, ni des capacités financières pour se permettre d’acheter massivement le pétrole local et de le raffiner. Il est donc fort probable qu’une bonne partie du pétrole à la pompe à Accra ou Koumassi restera un pétrole importé et subventionné aux frais du contribuable. Pour se permettre une baisse du prix à la pompe, il aurait fallu anticiper en modernisant la seule raffinerie du pays, à Tema, et probablement en construire une seconde.

Le marché de l’emploi ne devrait pas non plus s’améliorer significativement à cause du pétrole. Les emplois offerts dans les secteurs de l’exploration, de la production et des services pétroliers ne seront pas occupés par des Ghanéens, car le pays dispose de peu de main-d’œuvre qualifiée. Même si une quantité substantielle d’emplois sera créée dans les secteurs périphériques tels la construction et l’artisanat, l’impact du pétrole sur l’emploi en général sera limité à cause de l’inadéquation entre l’offre et la demande et du manque de préparation et de formation de la main-d’œuvre.

Enfin, le secteur des services, en particulier les banques et les assurances, qui aurait pu profiter de ce boom pétrolier, a, quand on y regarde de plus près, des marges de manœuvre limitées. Aucune des compagnies d’assurances ghanéennes n’a la capacité financière nécessaire pour assurer les opérations d’exploration et de production du pétrole. Leurs bases de capital étant trop faibles. De même, les bilans limités des banques ne leur permettent pas d’offrir les financements requis pour des activités d’exploration et de production de pétrole. Les principaux prêts sont pourvus par des banques étrangères qui disposent de liquidités considérables accessibles aujourd’hui à un coût faible. Pour un besoin de financement de 200 millions $, il est quasiment impossible à une banque ghanéenne de lever une telle masse à un taux d’intérêt inférieur à 10%, alors qu’une banque étrangère a aujourd’hui la capacité de se financer à des taux avoisinant les 5%. Tous ces déficits structurels étaient connus ; et pourtant peu de mesures concrètes ont été prises en amont pour renforcer les entreprises de ces deux secteurs cruciaux pour le secteur pétrolier.

Il n’est pas trop tard pour combler ces insuffisances. Le pays en a les moyens. Les raisons d’espérer l’émergence du Ghana et une bonne utilisation de la manne pétrolière sont nombreuses. Ce nouveau pays pétrolier est en effet plus proche du miracle économique que du mirage. A condition évidemment de faire les bons choix.

Par Paul-Harry Aithnard, Directeur de la Recherche à Ecobank

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 16:20

Proche de Laurent Gbagbo, le gouverneur de la BCEAO Philippe-Henri Dacoury-Tabley a démissionné. On lui reprochait de financer le régime du président ivoirien sortant malgré une décision contraire de l'UEMOA.

Comme on s'y attendait, la situation du gouverneur de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Philippe-Henri Dacoury-Tabley, un proche du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, n'était plus tenable. Il a donc démissionné de ses fonctions lors du sommet des chefs d'État de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui se tenait samedi 22 janvier à Bamako.

Son intérim – le mandat qu'il occupait dure encore trois ans - est assuré par le Burkinabé Jean-Baptiste Compaoré, vice-gouverneur en titre.

Il était reproché à Dacoury-Tabley d'être passé outre une décision des ministres des Finances de l'UEMOA, prise le 23 décembre, de donner à Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, tous les pouvoirs de gérer les affaires liées à cette institution et à la BCEAO. Or, de 60 à 100 milliards de francs CFA (91,5 à 152,4 millions d'euros) ont été décaissés par la BCEAO en faveur du régime Gbagbo depuis cette date.


Asphyxier le régime Gbagbo

Celui-ci a dit rejeter la « démission forcée » du gouverneur, et continue de « récuser » la décision des ministres des Finances de l’UEMOA.

Mais dans un communiqué, les responsable ouest-africains ont appelé Laurent Gbagbo à « respecter les résultats » de la présidentielle du 28 novembre, « et à faire une passation pacifique du pouvoir ».

La stratégie d’asphyxie financière de son régime apparaît de plus en plus comme une manière efficace de le pousser vers la sortie.

Le Premier ministre kényan Raila Odinga, émissaire de l'Union africaine (UA), qui a échoué lors de deux missions récentes à Abidjan à convaincre Laurent Gbagbo de partir, a plaidé vendredi pour un isolement diplomatique et des sanctions économiques et financières accrues.

Il espère ainsi pouvoir éviter le recours à la force militaire.

Partager cet article
Repost0
29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 18:56
Adama-Dahico.jpgLe quotidien d'informations générales “Nuit et Jour” a décerné un prix à l'humoriste Adama Dahico. Cela s'est tenu à son siège sis à Angré. Il s'agit du prix du “Meilleur humoriste” de l'année 2009-2010. Reconnaissance que le président du Dôrômikan a appréciée à sa juste valeur. Vu que celui-ci est candidat aux élections présidentielles prochaines, on ne peut que le féliciter et lui dire bon vent!

source:http://www.gomagazine.ci/
Partager cet article
Repost0